Selon Christine Razanamahasoa, « on est dans l’impasse ». Au lieu de faire ce constat inexact, elle devrait pointer un doigt accusateur vers le collectif des 11 candidats. En sa qualité de chef d’institution, elle devrait savoir que les élections sont la seule issue possible.
En exhortant « la Communauté internationale, face à l’urgence, à agir », elle se cautionne l’existence d’une crise politique artificielle et fictive et elle se rend coupable de haute trahison.
Christine Razanamahasoa joue le jeu malsain du collectif des 11 candidats et épouse ses thèses en indiquant que « notre peuple souffre de nos insuffisances et de nos incompétences » et que les prétendus points de blocage sont : « le non-respect de la loi et de la Constitution, la partialité de la HCC, la mise en place d’une nouvelle CENI, le changement du Premier ministre et du Gouvernement, l’élection du 16 novembre ».
Il est regrettable qu’une chef d’institution dénigre sa propre famille et son propre pays devant un corps diplomatique, en plus de vouloir remplacer d’autres institutions. Heureusement que les propos de Christine Razanamahasoa n’engagent qu’elle et que son opinion ne reflète pas celle de son groupe parlementaire (IRD) à l’Assemblée nationale.
Sentant que son mandat de députée de Madagascar touche bientôt à sa fin, Christine Razanamahasoa désespère de perdre le pouvoir qui manifestement rend fou. Elle aspire à assurer la Présidence de la République ou au moins l’intérim. Elle veut devenir
« calife à la place du calife ». C’est la raison pour laquelle, elle déclare se mettre à la disposition de la République. L’expression est erronée car on dit « se mettre en réserve de la République » qui signifie « être disponible en cas de besoin ».
Qu’elle le veuille ou non, Christine Razanamahasoa n’est pas en capacité être chef de l’Exécutif. Non seulement elle paraît vingt ans de plus que son âge mais elle est instable et son intégrité laisse à désirer. Elle traîne des casseroles bruyantes. Elle n’a jamais caché sa cupidité lorsqu’elle était magistrate, puis ministre de la Justice et enfin présidente de l’Assemblée nationale.
Elle se trompe si elle a cru donner un nouveau coup de fouet à sa carrière politique. En effet, son discours de ce jour est l’expression d’un suicide politique.
La rédaction